Construction de prisons modulaires : 17 sites retenus pour accélérer la réponse carcérale

Le lundi 30 juin 2025 à 16:50

Des établissements livrables en 18 mois, pour un coût divisé par deux, vont voir le jour d'ici à 2027 dans 17 villes. Aucun nouvel établissement carcéral n'est prévu en Normandie.

Dans le cadre de la refonte de la politique pénitentiaire, Gérald Darmanin, garde des Sceaux, ministre de la Justice, a annoncé ce lundi 30 juin la sélection de 17 sites pour accueillir les premières prisons dites « modulaires ». Objectif : rattraper le retard structurel de la France en matière de places de prison, tout en s’adaptant aux défis sécuritaires contemporains.

Livrables en 18 mois

Dès son arrivée au ministère de la Justice, Gérald Darmanin a fixé comme priorité la modernisation de l’appareil carcéral. Parmi les mesures phares figure le recours aux établissements modulaires, construits en béton armé, livrables en 18 mois contre 7 ans pour un établissement pénitentiaire classique. Le coût par place est également réduit de moitié, passant de 400 000 euros à 200 000 euros.

Ces structures, tout en garantissant les mêmes normes de sécurité et de fonctionnement qu’une prison traditionnelle, permettront de créer rapidement 1 500 nouvelles places de détention d'ici à 2027.

Une implantation répartie sur tout le territoire

Le ministère a retenu les villes suivantes pour accueillir les premiers établissements : Troyes – Lavau (Aube)  site pilote, son ouverture est prévu à l’automne 2026, Brest (Finistère), Lille-Sequedin (Nord), Mont-de-Marsan (Landes), Eysses (Lot-et-Garonne), Châteaudun (Eure-et-Loir), Laon (Aisne), Saint-Quentin-Fallavier (Isère), Fleury-Mérogis (Essonne), Liancourt (Oise), Maubeuge (Nord), Valence (Drôme), Moulins (Allier), Tarascon (Bouches-du-Rhône), Meaux (Seine-et-Marne), Lorient (Morbihan) et Le Port (La Réunion). 

Aucun nouvel établissement carcéral n'est prévu en Normandie.

3 000 places en projet

Neuf entreprises ont déjà répondu au premier appel d’offres portant sur ces 1 500 premières places. Un deuxième appel d’offres, pour 1 500 places supplémentaires, sera lancé dans les prochains jours.

Ces annonces s’inscrivent dans une logique de réponse rapide à la surpopulation carcérale chronique et visent à renforcer la capacité de l’administration pénitentiaire à gérer les flux, tout en assurant la sécurité des personnels et des détenus.