En Seine-Maritime et dans l'Eure, le Tour de France a fait vibrer les spectateurs, troublés à Rouen par un homme armé

Le mercredi 09 juillet 2025 à 08:03

Sous un soleil radieux, la 4e étape du Tour entre Amiens et Rouen a réuni des milliers de spectateurs en Seine-Maritime et dans l'Eure. Un moment de tension a toutefois marqué la journée : un homme armé d'un couteau a été interpellé après avoir menacé une passante à Rouen.

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La Normandie était en jaune ce mardi 8 juillet. La 4ᵉ étape du Tour de France, longue de 174 kilomètres entre Amiens et Rouen, a traversé la Seine-Maritime sous un ciel radieux. Sur le bord des routes, les spectateurs ont répondu présents, parfois dès le matin, pour ne pas manquer le passage de la caravane et du peloton.

À Gournay-en-Bray, on comptait environ 3 000 personnes massées derrière les barrières. Plus loin, à La Neuville-Chant-d’Oisel, quelques centaines de curieux ont profité du passage du Tour. Mais c’est à Rouen que l’ambiance a culminé : près de 10 000 spectateurs dans la ville, dont 6 000 rien que sur le secteur Boulingrin, chaud point de la journée… à plus d’un titre.

Un homme armé interpellé en pleine foule

Il était un peu plus de 15 heures quand la tension est brusquement montée. Dans le quartier Boulingrin, en plein cœur de l’affluence, une passante donne l’alerte : un homme vient de la menacer avec un couteau. L’individu, toujours armé, est rapidement repéré et pris en chasse par les policiers du dispositif de sécurité. Il sera interpellé dans la foulée, sans faire de blessés.

L’affaire, sérieuse, a conduit à l’ouverture d’une enquête, confiée à la police judiciaire sous l’autorité du parquet de Rouen. Le préfet, sur place, n’a pas tardé à saluer la réactivité des forces de l’ordre : sans leur intervention rapide, l’incident aurait pu virer au drame.

Un Tour sous très haute surveillance

Car ce mardi, la sécurité était l’affaire de tous. Derrière les barrières, sur les toits, dans les carrefours, on croisait gendarmes, policiers, agents de sécurité, et même élèves de l’École nationale de police d’Oissel. En tout, près de 1 700 personnes mobilisées rien que pour assurer la sûreté de cette journée.

Dans les coulisses, la préfecture avait activé dès 10 heures son Centre opérationnel départemental (COD), véritable tour de contrôle de la sécurité. Jusqu’à 19 heures, les équipes ont coordonné le terrain pour éviter tout débordement… ou tout accident.

Des infractions et des spectateurs secourus

Outre l’arrestation de l’homme armé, trois autres personnes ont été interpellées dans la journée, principalement pour non-respect des règles de circulation mises en place autour du tracé. Rien de grave, mais la vigilance était constante.

Les secours, eux, ont pris en charge 23 personnes, victimes de malaises, chutes ou coups de chaud. Rien d’inquiétant, mais preuve que la mobilisation des sapeurs-pompiers et du SAMU était aussi essentielle que celle des coureurs.

Le Tour peut continuer, la Normandie a tenu la route

Malgré la frayeur à Boulingrin, la fête a bien eu lieu. La course a pu se dérouler selon le programme prévu, les routes ont rouvert sans incident, et Rouen a offert une arrivée de belle tenue.

La Seine-Maritime, étape clé de cette édition du Tour, a montré qu’elle savait accueillir… et réagir. Ce mercredi, le peloton continue son bonhomme de chemin en Normandie, aujourd'hui à Caen pour un contre-la-montre (étape 5)  puis depuis jeudi entre Bayeux et Vire-Normandie (étape 6). Destination ensuite la Bretagne.