Deux mois après une violente agression entre élèves aux abords du collège Galilée à Limay, les quatre adolescents mis en cause, âgés de 13 à 15 ans, ont reconnu les faits. L’affaire, marquée par une mise en scène humiliante filmée et diffusée sur un réseau social, doit désormais être examinée par le juge des enfants.
Un élève de 4ᵉ du collège Galilée, à Limay (Yvelines), a dénoncé avoir été violemment pris à partie par plusieurs camarades après les cours. Quelques jours plus tôt, le 23 septembre, il avait déjà été giflé par l’un d’eux entre deux cours. Le conflit, né dans l’enceinte scolaire, s’est déplacé à l’extérieur, dans le bus puis sur le trajet menant à la gare.
Contraint de s'excuser et de danser
Sur le chemin du retour, trois adolescents l’auraient frappé pendant qu’un quatrième filmait la scène avec son téléphone. La victime a été contrainte de s’agenouiller, de s’excuser et même de « danser » sous la contrainte. Les images ont ensuite circulé sur la messagerie Snap. Une tentative d’extorsion d’argent aurait également échoué.
L’expertise psychiatrique a mis en évidence un impact psychologique important. La victime âgée de 14 ans a été reconnue comme personne vulnérable, avec une incapacité totale de travail psychologique fixée à sept jours, rapporte une source policière.
L’expertise psychiatrique a mis en évidence un impact psychologique important. La victime âgée de 14 ans a été reconnue comme personne vulnérable, avec une incapacité totale de travail psychologique fixée à sept jours, rapporte une source policière.
La victime reconnue vulnérable par les experts
Près de deux mois après les faits, les quatre adolescents âgés de 13, 14 et 15 ans domiciliés respectivement à Mantes-la-Jolie, Rosny-sur-Seine, Bonnières-sur-Seine et Limay, ont été interpellés puis placés en garde à vue le 24 novembre dernier. Lors des auditions, tous ont reconnu l’intégralité des violences. Le téléphone ayant servi à filmer la scène a été placé sous scellés.
À l’issue des procédures, les mis en cause ont été remis en liberté, avec une convocation devant le juge des enfants et l’unité éducative du tribunal judiciaire de Versailles. Aucun d’entre eux n’était connu des services de police jusqu’à présent.
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À l’issue des procédures, les mis en cause ont été remis en liberté, avec une convocation devant le juge des enfants et l’unité éducative du tribunal judiciaire de Versailles. Aucun d’entre eux n’était connu des services de police jusqu’à présent.
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Ce que risquent les mineurs
L’audience devant le juge des enfants devra déterminer les suites judiciaires et éducatives de cette affaire.
- Même commis par des mineurs, les faits de violences en réunion, atteinte à la dignité, diffusion d’images humiliantes et tentative d’extorsion peuvent entraîner des mesures éducatives renforcées, un suivi judiciaire, voire, selon la gravité, des sanctions pénales adaptées à l’âge des auteurs.
L’audience devant le juge des enfants devra déterminer les suites judiciaires et éducatives de cette affaire.