Incendie criminel du Moulin Rose à Belbeuf : un suspect mis en examen, le parquet fait appel du contrôle judiciaire

Le jeudi 20 novembre 2025 à 16:28

L’enquête sur l'incendie qui a ravagé la discothèque de Belbeuf (Seine-Maritime) il y a deux mois connaît un tournant judiciaire. Un suspect a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire aujourd'hui jeudi, un autre a été mis hors de cause.

Dans la nuit du 16 septembre 2025, un incendie volontaire a détruit en partie le Moulin Rose, discothèque située route de Paris à Belbeuf (Seine-Maritime). Les gendarmes de Boos étaient intervenus rapidement, tandis que la section de recherches de Rouen prenait la tête des investigations.

Les constatations sur place confirmaient l'origine criminelle de l'incendie, avec plusieurs départs de feu au niveau de la porte principale et l’utilisation d’essence sans plomb.

Dès lors, une information judiciaire était ouverte, des chefs de « destruction en bande organisée du bien d’autrui par un moyen dangereux pour les personnes », « participation à une association de malfaiteurs en vue de la commission d’un crime » et « atteinte à l’intimité de la vie privée par captation, enregistrement ou transmission de la localisation d’une personne ».

Deux suspects identifiés grâce aux données techniques

L’exploitation de la vidéoprotection, de la téléphonie et d’autres analyses techniques a permis aux enquêteurs de reconstituer précisément le déroulé des faits. Deux hommes ont alors été interpellés mardi et placés en garde à vue.

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L’un d’eux a finalement été mis hors de cause. Le second, qui a reconnu les faits, a été présenté à la justice et mis en examen pour destruction en bande organisée du bien d’autrui par un moyen dangereux pour les personnes et participation à une association de malfaiteurs en vue de la commission d’un crime, relate le procureur de la République, Sébastien Gallois.

L'incendiaire présumé a été placé sous contrôle judiciaire. 

Le parquet conteste le contrôle judiciaire

Le parquet de Rouen, qui avait initialement requis la détention provisoire du mis en cause, a annoncé aujourd'hui jeudi avoir interjeté appel de cette décision.

L’enquête se poursuit sous l’autorité d’un juge d’instruction.